Situé à 32 km au nord de Paris, à la limite du Val d’Oise, cet ancien village gaulois (Novigentum pour les romains, quartier de Nogent aujourd’hui) a eu une longue histoire avant de devenir la ville jardin de 11600 habitants environ que nous connaissons aujourd’hui. L’Isle-Adam tire son nom des premiers seigneurs du lieu qui habitaient sur une île de l’Oise.
Mais revenons à notre Pavillon Chinois.
Situé sur le bord de la route, il apparaît comme un bijou dans un écrin de verdure.
Construit par Pierre-Jacques Bergeret, un riche Fermier Général (receveur des finances) sous Louis XVI, sur un domaine acheté en 1778 à son cousin Alexandre de Cassan, de 1780 à 1790 . Eh oui, c’est étonnant car la révolution française était commencée, mais peu de gens étaient au courant, l’information ne circulant pas aussi vite que maintenant.
Ce bâtiment a été conçu pour réguler le niveau des lacs d’agrément crées dans le parc de Cassan. Comme les chinoiseries étaient à la mode, il a été construit en forme de pagode ronde. Entièrement entouré d’eau, il forme une petite île accessible des deux côtés par des ponts et gardés par de magnifiques lions Chinois. L’ossature en bois de ce temple est très fragile. Classé en 1965, il a été restauré et reste l’exemple d’une des dernières « fabriques » du XVIIIème siècle.
L’intérieur ne possède pas de mobilier comme j’ai pu le voir lors de la journée du patrimoine, c’est très Zen !
Le rez-de-chaussée, bien qu’utilitaire, est une belle rotonde voûtée avec des colonnes dans un style plus classique de l’époque.
Il sert toujours de régulateur des lacs, même si une partie du parc de Cassan a disparu aujourd’hui sous les lotissements du XXème siècle. Les limites de propriétés nous empêchent de faire un tour dans ce parc mais on peut toujours admirer les restes du lac depuis le pavillon.
C’est dommage, mais il nous reste heureusement ce magnifique chef d’œuvre du passé.
N’hésitez pas à faire un petit détour avant de faire votre promenade autour des étangs de l’Isle-Adam pour vous détendre et admirer des oiseaux aquatiques.
Benoît LEBORGNE